J’ai lancé Dark Fairy Tale: Dreamland Survivors un soir où mon cerveau criait : « pas de réflexion, juste du carnage mignon et bizarre », et franchement, je n’ai pas été déçu. Tu incarnes Pinocchio, sauf qu’il a troqué les mensonges pour des builds de feu, des œufs mutants et une soif de chaos plus grande que ton backlog Steam.

Le gameplay, c’est du roguelike auto-shooter : tu déplaces ton pantin d’un air pressé pendant que des projectiles sortent de ton corps comme si t’étais une fontaine vivante. C’est fluide, c’est nerveux, et surtout, c’est blindé de décisions idiotes mais géniales – genre : est-ce que tu manges cet œuf magique qui pourrait te donner +50 % de dégâts, ou bien tu l’équipes pour avoir une aura électrique qui fait le café ? Sauf que plus t’en manges, plus le jeu te regarde avec un sourire en coin façon « tu l’as voulu, maintenant assume ».

Visuellement, c’est entre le conte pour enfants et la galerie de l’étrange – le genre de dessin animé qu’on te laisse regarder par erreur à 4 ans et qui te poursuit jusque dans tes cauchemars. Moi, j’adore : ça a une vraie patte, un truc crade mais expressif, un cirque glauque avec des fées pas nettes et des boss qui auraient pu sortir d’un livre mal imprimé.

L’originalité vient aussi des cartes de Tarot : 22 challenges planqués dans ton rêve qui ajoutent une sorte de fil rouge. Parfois tu dois battre un boss sans te faire toucher, parfois tu dois utiliser une combinaison spécifique d’œufs… et honnêtement, j’ai été surpris par l’effet que ça a sur l’envie de relancer encore et encore. C’est pas juste du score, c’est du mystique débile, et ça marche.

Alors ouais, c’est pas parfait : le leveling peut parfois donner l’impression de pédaler dans la semoule, certains runs partent en freestyle complet à cause d’un combo malchanceux, et la lisibilité à l’écran devient parfois une partie de cache-cache entre toi, les projectiles et ce maudit œuf qui flotte au mauvais endroit. Mais malgré tout, j’ai pris un pied monstre, parce que c’est généreux, c’est imprévisible, et c’est porté par des devs qui mettent les mains dans le cambouis – en vrai, on sent qu’ils aiment leur bébé déglingué.

Et puis honnêtement, rares sont les jeux où tu peux dire : « j’ai été tué par une fée psychopathe après avoir mangé un œuf qui me rendait invincible mais aussi vulnérable au feu ». Ça, c’est du vécu, ça laisse des traces – et ça me donne surtout envie d’y retourner encore et encore, juste pour voir jusqu’où le délire peut aller.

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