Il y a des jeux qui vous envoient à la guerre, d’autres qui vous jettent dans la gueule d’un dragon… et puis il y a Pilo and the Holobook, qui vous tend un autocollant et vous dit : « Va découvrir le cosmos, petit renard. » Et franchement, ça fait du bien.
Développé par Mudita Games et publié par RedDeer.Games, Pilo and the Holobook est un jeu indépendant qui mise tout sur la douceur et l’émerveillement. Exit les explosions, les fusils à plasma ou les aliens belliqueux : ici, on explore un système stellaire en friche avec curiosité, tendresse… et un sacré amour des stickers.
Vous incarnez donc Pilo, un adorable renardeau un brin naïf (mais attachant), accompagné de son mentor, le Professeur – un savant un peu ronchon mais clairement bienveillant. Ensemble, vous partez explorer le système XOP-642, une série de planètes désertées mais encore pleines de vie (du genre tentaculaire, mais pas trop agressive). Le but ? Remplir le Holobook, une sorte de Pokédex de l’espace, sauf qu’au lieu de capturer les bestioles, on les observe gentiment et on les colle dans un album.
Le jeu repose entièrement sur l’exploration et l’observation. Pas de combats, pas de boss, pas de jauge de vie : ici, on contemple, on scanne, on résout quelques énigmes environnementales… et on colle. Chaque planète est dessinée à la main, avec un soin évident : couleurs chatoyantes, créatures rigolotes, sons immersifs – c’est un peu comme feuilleter un livre pour enfants interactif, et ça fonctionne.
Cela dit, soyons honnêtes : si vous avez l’esprit d’un Indiana Jones sous caféine, vous risquez de trouver le rythme un poil lent. Certaines mécaniques (comme l’impossibilité de bouger quand on utilise le Holobook) plombent un peu la fluidité, et on se surprend à soupirer quand Pilo met dix secondes à scanner une plante qui ressemble à une salade mutante.
Ce qui sauve tout, c’est l’âme du jeu. Les développeurs, Jérôme Bodin et Frédéric Simon, ont infusé leur création de valeurs positives : écologie, inclusion, accessibilité. C’est un jeu pensé pour tout le monde, y compris les enfants, les joueurs en situation de handicap ou ceux qui cherchent juste un moment de calme loin des open worlds saturés de HUD et d’objectifs urgents.
On sent une vraie envie de bien faire, et ça fait plaisir. Chaque élément du jeu – de la bande-son à la façon dont les autocollants sont présentés – pousse à la contemplation, à la patience, à la curiosité. C’est presque une petite méditation spatiale.
Pilo and the Holobook, c’est un peu comme un carnet de voyage intergalactique version zen. C’est charmant, coloré, apaisant… mais pas pour tout le monde. Si vous aimez les jeux contemplatifs, les belles histoires et les renards qui n’ont pas besoin d’épée pour exister, foncez. Si vous cherchez de l’action, du stress ou une montée d’adrénaline, vous risquez de vous ennuyer ferme entre deux pages d’Holobook.
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