Je ne peux pas dire avoir déjà joué à un jeu comparable à Moons of Darsalon, qui parvient à combiner de manière unique des mécaniques de puzzle rappelant Lemmings avec des éléments de plateformes et de physique dynamiques. Ce mélange atypique crée une expérience constamment stimulante, où chaque niveau regorge de défis ingénieux et de situations inattendues.

Le jeu brille par son originalité et son exécution soignée, mais il se révèle parfois un peu capricieux. Certaines mécaniques basées sur la physique peuvent réserver des surprises, obligeant à faire preuve de patience et, à l’occasion, à redémarrer un niveau pour surmonter un obstacle imprévu. Ces petits accros n’entachent cependant pas le plaisir global, car une fois que tout fonctionne comme prévu, Moons of Darsalon devient terriblement addictif.

Chaque session de jeu me donnait envie de continuer, porté par son charme rétro assumé et son design aussi malin que ludique. Ce qui rend l’expérience encore plus impressionnante, c’est de savoir que tout cela a été conçu par un seul développeur. Ce souci du détail et cette passion transparaissent dans chaque aspect du jeu, rendant l’aventure aussi attachante qu’originale.

Moons of Darsalon propose des dizaines de niveaux ingénieusement conçus, où la difficulté des énigmes s’intensifie progressivement, mettant à l’épreuve la réflexion et l’adaptabilité du joueur. L’objectif principal de chaque mission est de retrouver et secourir les astronautes égarés, isolés de leur base, en leur fournissant des instructions claires pour les guider vers la sécurité. Pour ce faire, le joueur dispose d’un système de commandes simples mais stratégiques : « suivez », « restez », « avancez à droite » ou « avancez à gauche ». Ces ordres peuvent être adressés à un groupe entier d’astronautes situés à proximité ou à un individu spécifique en le ciblant directement.

Toutefois, guider ces astronautes ne se résume pas à leur donner des instructions : il faut aussi leur préparer un chemin praticable. À certains moments, vous devrez leur ordonner de rester en place pendant que vous aménagez leur passage, que ce soit en creusant un trou dans un mur pour ouvrir une issue ou, au contraire, en construisant un pont improvisé pour leur permettre de traverser un précipice en toute sécurité. La subtilité du jeu repose sur la gestion des déplacements : les astronautes n’exécuteront vos ordres que s’ils peuvent les suivre sans danger, ce qui constitue le cœur du défi.

Mais les obstacles environnementaux ne sont pas les seuls dangers à gérer. Certains niveaux introduisent également des ennemis qui compliquent encore davantage la tâche. Tandis que vous tracez un itinéraire et gérez les déplacements des astronautes, vous pouvez simultanément être attaqué par des créatures extraterrestres, des vaisseaux ennemis ou même des nuées de chauves-souris. La combinaison de ces éléments demande une grande coordination et une capacité à jongler entre plusieurs tâches à la fois. Malgré cette complexité, le jeu ne semble jamais injuste. Mis à part quelques problèmes techniques, Moons of Darsalon offre un équilibre remarquable entre réflexion, action et mécaniques de plateforme. Chaque aspect – des énigmes aux combats en passant par la physique des véhicules – est soigneusement ajusté, ce qui rend d’autant plus surprenants les divers bugs qui viennent perturber l’expérience.

Cela dit, si les douze premiers niveaux offrent un parfait mélange d’action et de réflexion, le treizième marque le début de quelques frustrations techniques. Alors que le niveau semblait démarrer normalement, je me suis retrouvé coincé sur une échelle à cause d’un bug persistant. Après deux tentatives infructueuses où je me retrouvais systématiquement bloqué au même endroit, j’ai fini par contourner le problème en empruntant un itinéraire différent, évitant totalement l’échelle défectueuse. Malheureusement, quelques niveaux plus tard, un autre bug est survenu, et bien que j’aie rapidement trouvé une nouvelle solution de contournement, ces incidents ont commencé à entamer légèrement mon enthousiasme.

Le plus frustrant est que, malgré la correction de certains bugs via des mises à jour, de nouveaux problèmes sont apparus en parallèle. Désormais, il arrive que certains astronautes adoptent une étrange position en « T », figés dans l’environnement sans possibilité de les débloquer autrement qu’en redémarrant le niveau. Ces dysfonctionnements, bien que gênants, ne parviennent toutefois pas à ternir complètement l’expérience, tant le jeu reste captivant lorsque tout fonctionne comme prévu. Si Moons of Darsalon n’était pas aussi brillant dans son exécution globale, ces soucis techniques seraient peut-être impardonnables. Mais en l’état, il parvient toujours à convaincre, malgré quelques accrocs qui, espérons-le, seront corrigés avec le temps.

La richesse et la complexité des mécaniques de jeu de Moons of Darsalon lui confèrent une rejouabilité particulièrement élevée. Chaque niveau propose un système de notation basé sur trois étoiles, permettant aux joueurs de viser une maîtrise complète. Cependant, il suffit d’obtenir une seule étoile pour terminer un niveau et accéder au suivant. Cela dit, la progression ne repose pas uniquement sur un enchaînement linéaire des niveaux, car un certain nombre d’étoiles est requis pour débloquer l’accès aux étapes ultérieures.

Par exemple, lorsque j’ai voulu accéder au niveau 16, il me fallait un total de 47 étoiles, mais je n’en avais que 45 à ce moment-là. Heureusement, avec une meilleure compréhension des mécaniques du jeu acquise au fil de mes parties, je suis rapidement retourné sur les premiers niveaux pour relever quelques défis secondaires et ainsi récupérer les étoiles manquantes. Cette nécessité de revisiter d’anciens niveaux ajoute une dimension stratégique et encourage à affiner ses compétences, plutôt que de simplement avancer sans réfléchir.

Chaque mission impose un objectif minimal : un nombre précis d’astronautes doit atteindre la base pour compléter le niveau et obtenir une première étoile. Les deuxième et troisième étoiles, en revanche, sont liées à des défis supplémentaires, qui viennent pimenter le gameplay et tester la maîtrise du joueur. Ces objectifs secondaires varient selon le niveau et peuvent inclure des restrictions comme ne subir aucun dégât, terminer la mission dans un temps limité, ou encore se passer d’un outil pourtant précieux.

C’est précisément ce qui fait de Moons of Darsalon un jeu qui incarne parfaitement le concept du facile à comprendre, mais difficile à maîtriser. Les bases du jeu sont accessibles et intuitives, mais atteindre la perfection dans chaque niveau demande une véritable implication et une excellente maîtrise des différentes mécaniques. Je peux facilement imaginer qu’un joueur souhaitant obtenir toutes les étoiles passera des dizaines d’heures à perfectionner ses stratégies, testant différentes approches pour surmonter chaque défi avec brio.

Au final, Moons of Darsalon est un jeu brillant… jusqu’au moment où il ne l’est plus. Lorsque tout fonctionne comme prévu, il offre une expérience ludique absolument délicieuse, combinant habilement réflexion, action et mécaniques de plateforme basées sur la physique. Son mélange unique d’énigmes inspirées de Lemmings, de gestion d’escouade et de défis environnementaux en fait un titre rafraîchissant, porté par une direction artistique rétro-charmante et un gameplay captivant.

Cependant, les bugs et quelques soucis techniques viennent parfois ternir cette belle expérience, créant des frustrations là où il ne devrait y en avoir aucune. Malgré ces accrocs, je recommande vivement d’y jouer. Au cours de mon temps de test, j’ai déjà pu constater l’engagement du développeur à soutenir son jeu, avec des mises à jour régulières visant à corriger ces problèmes. Il est donc très probable que ces défauts soient progressivement gommés, rendant l’expérience encore plus fluide et agréable.

Mais même si ces imperfections devaient persister, Moons of Darsalon reste un jeu qui mérite largement votre attention, votre temps et votre investissement. Son originalité, sa conception soignée et l’assurance avec laquelle il exécute ses idées en font une pépite à ne pas manquer. C’est un titre qui ose proposer quelque chose de différent, et rien que pour cela, il serait dommage de passer à côté – bugs ou pas.

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