À première vue, Breath of Death VII: The Beginning: Reanimated  pourrait passer pour un RPG NES appartenant à une franchise japonaise oubliée. Pourtant, il s’agit du seul titre de cette « série », conçu comme une parodie et un hommage aux RPG classiques. Sorti en 2010 en indépendant, ce jeu offre une aventure empreinte de nostalgie, évoquant à la fois les qualités et les défauts des RPG des années 1980 et du début des années 1990. Il intègre également des clins d’œil à d’autres jeux emblématiques comme Mega Man 2, Castlevania: Symphony of the Night et The Legend of Zelda.

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Breath of Death VII se joue comme un mélange harmonieux entre Dragon Warrior et Phantasy Star. Ce RPG 2D classique vous propose d’explorer donjons et villages tout en affrontant des monstres. Cependant, il intègre des idées modernes qui accélèrent le rythme et rendent l’expérience plus orientée vers l’action.

Les combats se déroulent au tour par tour avec une équipe de 1 à 4 personnages face à des groupes d’ennemis. Vous choisissez les actions de chaque membre en fonction de leur agilité, influençant l’ordre d’exécution des attaques. Les personnages disposent d’un éventail de techniques : attaques physiques, magiques, spéciales, ou encore des attaques combinées « unifiées » similaires aux doubles techniques de Chrono Trigger. Cette variété permet de mettre en place des stratégies adaptées à chaque bataille.

Un compteur « combo » se remplit à chaque attaque, permettant de lancer un coup spécial puissant si le combo est élevé. Cependant, son utilité décroît à mesure que d’autres techniques deviennent plus efficaces. De plus, le compteur est réinitialisé par les soins, limitant sa pertinence dans les affrontements prolongés. Bien que les combats soient rapides et souvent terminés en quelques secondes, l’absence d’une option pour fuir peut frustrer, car une défaite signifie un retour à l’écran titre.

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Une caractéristique unique du jeu est la restauration complète des PV après chaque combat, éliminant le besoin de soigner constamment via le menu. Toutefois, la gestion des PM est bien plus exigeante : ils ne se régénèrent qu’à une auberge ou un point de sauvegarde, augmentant le défi, surtout dans les donjons avancés où des techniques de zone deviennent indispensables face à de grands groupes d’ennemis.

Breath of Death VII propose une progression non linéaire, offrant souvent plusieurs zones à explorer et des quêtes secondaires pour obtenir de l’équipement puissant. La montée en niveau est également flexible, chaque gain offrant deux options pour améliorer les capacités ou les statistiques, permettant de personnaliser votre équipe selon vos préférences.

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Breath of Death VII est un vibrant hommage aux RPG de l’ère 8 et 16 bits. L’histoire suit les aventures de Dem, un squelette, et de ses compagnons dans un monde post-apocalyptique revenu à des conditions médiévales. Ce qui commence comme une simple exploration des « ruines du passé » se transforme en une quête pour récupérer des cristaux et les apporter à un lieu mystérieux. Cependant, l’intrigue reste très succincte et manque de direction pendant la majeure partie du jeu, se limitant à des errances sans véritable but jusqu’aux dernières heures, où elle gagne enfin en cohérence.

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Malgré cela, l’écriture du jeu mérite des éloges. Les dialogues sont intelligents, bourrés de références à d’autres jeux et même à des séries télévisées. Chaque personnage incarne une parodie astucieuse des archétypes classiques des RPG, ce qui ajoute une touche d’humour appréciable. Bien que les premières sections du jeu soient plutôt décevantes, la conclusion surprend par sa qualité et son côté émouvant, rendant l’expérience globalement satisfaisante.

Sur le plan visuel, Breath of Death VII s’inspire des premiers RPG comme Dragon Warrior et Final Fantasy. Les graphismes, bien que simples, sont fluides et nets, évoquant l’esthétique des jeux NES avec leurs textures et designs rétro. Les portraits des personnages se démarquent particulièrement par leur qualité et leur style détaillé.

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L’écran de combat adopte un style rappelant Dragon Warrior, Phantasy Star, et Earthbound, où seuls les sprites ennemis sont visibles, vos personnages restant hors champ. Bien que les sprites des ennemis soient bien conçus et variés, le reste de l’interface manque de dynamisme, avec des menus et des arrière-plans noirs qui donnent une impression de vide durant les affrontements.

Je dois dire que Breath of Death VII m’a agréablement surpris par son effort global. Ce jeu réussit à capturer l’essence des RPG classiques, et même ses petites imperfections rappellent avec nostalgie les titres d’autrefois. Les amateurs de RPG 2D traditionnels, qui apprécient le grind et la sensation d’exploration, y trouveront leur bonheur. La bande-son de qualité et les nombreuses références astucieuses apportent une touche supplémentaire, faisant de cette aventure un véritable plaisir à découvrir.

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