Parfois, un jeu vidéo arrive avec une telle justesse qu’on a l’impression que les développeurs ont plongé dans votre esprit, exploré vos envies et en ont extrait exactement ce qu’il fallait, au moment parfait. Pour ma part, VEA Games semble avoir repéré le vide en forme de jeu de plateforme laissé dans mon cœur après mon aventure récente avec Astro Bot et a décidé de le combler avec une petite pépite : Nikoderiko: The Magical World.

Nikoderiko – un nom qui me fait encore parfois bégayer – est un jeu de plateforme coloré et plein de charme. Il puise son inspiration dans plusieurs classiques, les revisite avec une touche moderne et offre une expérience unique. Ce titre a tout pour plaire à ceux qui ont grandi avec les jeux de plateforme des années 90 et du début des années 2000.

Dans Nikoderiko: The Magical World, vous incarnez soit Niko, soit sa partenaire Luna, son alter ego féminin. Votre mission : récupérer une ancienne relique volée par le redoutable Grimbald pour sauver l’île. Pour cela, vous devrez affronter l’armée de Cobring en explorant sept zones uniques, où vous sauterez, nagerez, vous balancerez et ramasserez en chemin des pierres précieuses scintillantes, des clés dorées et même quelques insectes amicaux.

Dès le départ, une chose est claire : Nikoderiko est un petit bijou visuel. L’univers audacieux et coloré regorge d’ennemis impressionnants, souvent inspirés par le thème d’une société minière, tandis que la faune locale se met en travers de votre chemin pour compliquer vos défis ou pimenter vos courses-poursuites. Les graphismes évoquent l’ambiance d’un dessin animé familial du samedi matin, avec leurs couleurs saturées et leurs effets de lumière dynamiques.

Les personnages, eux, s’intègrent parfaitement à cet univers. Niko, sorte de mangouste intrépide rappelant un certain membre de la famille Drake, et Luna dégagent une énergie malicieuse. Bien que leur développement soit limité, ils s’imposent rapidement comme attachants grâce à un doublage efficace qui traduit à merveille leur impertinence et leur humour. Impossible de ne pas les apprécier !

La bande-son de Nikoderiko: The Magical World a été composée par nul autre que David Wise, célèbre pour les musiques inoubliables de Donkey Kong Country et plus récemment celles de Yooka-Laylee et Snake Pass. Fidèle à sa réputation, chaque morceau est aussi captivant qu’on pourrait l’espérer. Les mélodies, accrocheuses à souhait, risquent de s’installer dans votre esprit au point que vous vous surprendrez à les fredonner en faisant la vaisselle des heures après avoir posé la manette. Chaque piste s’accorde parfaitement avec le biome exploré : des jungles tropicales vibrantes aux déserts arctiques glacials, la musique sublime l’expérience du début à la fin.

Ces environnements variés offrent bien plus qu’un simple terrain de jeu. Vous pourrez non seulement bondir d’un ennemi à l’autre, vous balancer sur des lianes ou sauter de pilier en pilier dans le pur style des jeux de plateforme en 2D, mais aussi explorer des sections en 3D qui rappellent fortement Crash Bandicoot. Dans ces moments, vous courrez vers l’écran ou vous en éloignerez, pour échapper à des créatures menaçantes ou traquer des objets de collection cachés. Ces séquences, à la fois nostalgiques et dynamiques, apportent une variété bien dosée et un plaisir immédiat. Chaque niveau réussit à faire sourire, tout en restant ancré dans un gameplay qui évoque fortement l’influence de Donkey Kong Country.

Avec des boss mémorables à affronter à la fin de chaque monde, chacun doté de mécaniques uniques à maîtriser, Nikoderiko: The Magical World ne cesse de surprendre. Chaque combat apporte son lot de défis et renouvelle l’expérience. Le jeu propose également trois adorables créatures à chevaucher, utiles pour simplifier la tâche des jeunes joueurs ou pour accéder à des zones autrement inaccessibles. Ajoutez à cela des séquences palpitantes, comme des poursuites effrénées en wagonnet, des sauts millimétrés au-dessus de gouffres gigantesques, ou encore des niveaux à la silhouette rétroéclairée qui regorgent de secrets à découvrir.

Les canons, autre classique du genre, vous propulsent dans et hors de l’écran, tout en vous permettant de collecter des insectes dorés à échanger contre des bonus dans la boutique post-niveau. Vous y trouverez des modèles de personnages, des illustrations conceptuelles et la bande-son à écouter librement. Chaque détail semble tout droit sorti de ce que pourrait être une pseudo-suite à Tropical Freeze, avec même les lettres « NIKO » à collectionner dans chaque niveau pour parfaire l’hommage.

Ce jeu est une véritable déclaration d’amour au genre du jeu de plateforme. Que ce soit pour les jeunes joueurs découvrant le genre ou pour les nostalgiques de plus de 40 ans en quête de souvenirs, Nikoderiko: The Magical World coche toutes les cases. Le mode coopératif sur canapé, la difficulté accessible et les personnages aussi charmants qu’emblématiques en font une expérience à partager. Avec un gameplay fluide, une direction artistique fantastique et des idées brillamment exécutées, ce jeu s’est imposé comme l’une de mes plus belles surprises de 2024. Une suite ? Je l’attends déjà avec impatience !

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