Parmi les jeux de rythme, Taiko no Tatsujin est l’une des séries les plus populaires en Asie. Axée sur le taiko, un tambour traditionnel japonais, la franchise est née dans les salles d’arcade et a rapidement acquis une grande popularité au Japon, avant de s’étendre aux consoles avec des sorties sur diverses plateformes.

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En Occident, cependant, la série est longtemps restée relativement méconnue. Une première tentative d’adaptation, Taiko: Drum Master sur PS2, avait remplacé les chansons originales par des morceaux plus familiers au public occidental. Ce n’est que récemment que des versions plus authentiques, axées sur le répertoire musical japonais, ont commencé à être distribuées à l’international.

Avec la sortie de Taiko no Tatsujin: Rhythm Festival en 2022, exclusif à la Switch, la série emmenée par Don-chan débarque désormais sur les consoles et PC modernes, offrant ainsi une excellente porte d’entrée vers cette expérience musicale unique.

Comme mentionné, l’instrument principal de Taiko no Tatsujin est le tambour taiko. Si vous ne le connaissez pas, imaginez un large tambour doté d’une membrane synthétique qui produit un son profond et résonnant. Le bord de l’instrument émet un son plus aigu, créant ainsi un outil de percussion à la fois distinctif et captivant.

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Contrairement à d’autres jeux de rythme axés sur des instruments, comme Rock Band et Guitar Hero, Taiko no Tatsujin se concentre sur deux types de « notes » seulement : la note rouge, qui représente le centre du tambour avec le son japonais « DON », et la note bleue, qui correspond au bord avec le son « KA ». Les notes alternent en fonction de la chanson. Chaque morceau propose au moins quatre niveaux de difficulté, qui augmentent la fréquence et la complexité des notes, rendant le jeu progressivement plus difficile.

Il existe également des « notes » spéciales dans Taiko no Tatsujin, comme des notes larges qui demandent de frapper les deux côtés du tambour (ou d’appuyer simultanément sur deux boutons), ainsi qu’une ligne jaune pour laquelle il faut taper frénétiquement, et un taiko doré qui doit être « éclaté » en frappant fort de manière répétée.

Cette simplicité rend Taiko no Tatsujin facile à prendre en main, nécessitant peu de temps pour s’adapter aux commandes. On peut y jouer avec un périphérique de tambour connecté en USB, et surtout une manette comme dans mon cas. 

La sélection musicale du Rhythm Festival se concentre sur la culture japonaise et est, comme dans les récentes éditions, organisée en catégories : anime, avec des morceaux de séries telles que Spy x Family et Naruto ; Vocaloid, avec des chansons chantées par des voix synthétiques imitant des idoles japonaises ; musique de jeux, avec des titres issus de jeux orientaux ; musique classique ; pop, avec des succès populaires au Japon ; variété, incluant des thèmes de films et quelques morceaux occidentaux ; et les NAMCO Originals, créés spécialement pour le jeu.

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Pour apprécier pleinement le jeu, il faut avoir un goût pour la musique asiatique ou être prêt à la découvrir. Personnellement, bien que je sois peu familier avec la musique populaire japonaise, mon intérêt pour les bandes sonores d’anime et de jeux vidéo m’a rendu plus réceptif. J’ai même pris plaisir à explorer les morceaux au hasard, découvrant des chansons intéressantes que j’ai ajoutées à ma playlist Spotify.

Rhythm Festival propose plus de 70 chansons dans sa version de base et quelques morceaux supplémentaires dans la version premium, pour un total de plus de 100 titres. Bien que la sélection soit variée, elle est plus orientée vers les morceaux originaux et pop que vers les musiques de jeux, par exemple. Il est regrettable que certaines chansons de Nintendo dans la version Switch, comme les medleys de Zelda et Mario, ne soient pas incluses dans la version multiplateforme — même si cela était prévisible.

Pour enrichir la sélection musicale, le jeu propose le Taiko Music Pass, qui donne accès à plus de 500 chansons, dont des morceaux issus des éditions précédentes. 

Rhythm Festival offre plusieurs façons d’explorer l’univers de Taiko no Tatsujin. Le mode Taiko est le mode principal : on y choisit une chanson, on fixe le niveau de difficulté, puis on essaie d’améliorer notre performance au taiko. Le jeu propose également un mode « Support d’Amélioration », une sorte de mode d’entraînement permettant de pratiquer une piste en boucle ou de se concentrer sur des passages plus complexes pour progresser.

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Pour des moments plus relaxants, trois modes multijoueurs locaux sont disponibles : Don-chan Band, où les joueurs forment un groupe en répartissant les notes entre quatre taikos qui simulent divers instruments, bien que ce mode soit un peu limité par le répertoire restreint ; Courir! Ninja Dojo, où jusqu’à quatre joueurs s’affrontent pour frapper le plus de notes possibles dans une course musicale ; et Great Drum Toy War, un duel musical entre deux joueurs avec des pièges tels que de fausses notes ou des obstacles qui masquent les notes à l’écran — c’est le mode le plus ancien, structuré autour de missions.

En terminant des chansons dans n’importe quel mode, on gagne des pièces à utiliser dans la boutique pour acheter des vêtements pour Don-chan, des animaux de compagnie, des instruments aux sonorités variées (comme des sons 8 bits) et des titres pour le profil. Cette personnalisation ajoute un peu de fun au mode en ligne, qui comprend des matchs classés et des salons privés — bien que je n’aie pas pu les tester pendant la période de révision, j’ai entendu de bons retours sur la version Switch.

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Un autre élément de motivation est le système de récompenses, qui fonctionne comme un « passe de combat ». En jouant, on progresse et débloque des objets pour la boutique, des pièces et de nouvelles scènes mettant en scène Don-chan et Kumo-Kyun dans leur quête pour devenir les plus grands maîtres du tambour.

La présentation des menus, fidèle à l’esprit de la série, est adorable et adopte une esthétique japonaise charmante. Au début, j’ai simplement rencontré quelques difficultés à naviguer dans le menu musical, ainsi que des temps de chargement un peu lents, surtout lors de la connexion à Internet.

Taiko no Tatsujin : Rhythm Festival est une excellente porte d’entrée pour quiconque souhaite découvrir l’univers unique des tambours japonais. Avec une solide sélection musicale dans la version de base qui garantit déjà des heures de plaisir, le jeu propose également de nombreux contenus à débloquer, et sa bibliothèque peut être encore enrichie. Accessible et facile à prendre en main, il se prête aussi bien à des sessions de jeu relaxantes qu’à l’animation d’une soirée rythmée et festive.

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