Les grandes franchises de l’horreur se sont récemment aventurées dans divers genres de jeux vidéo. Que ce soit en tant que DLC dans Dead by Daylight ou sous forme de jeux complets inspirés des classiques, les amateurs de frissons passent beaucoup de temps sur des titres multijoueurs asymétriques. Le résultat est parfois mitigé, avec des jeux comme Evil Dead ou Ghostbusters: Spirit Unleashed qui passent un peu inaperçus, mais certains titres sortent du lot. C’est le cas de The Texas Chain Saw Massacre, qui montre déjà un fort potentiel.

Dans l’univers du film de 1974 du même nom, Massacre à la tronçonneuse oppose une équipe de trois membres d’une famille meurtrière du Texas à quatre victimes capturées. L’objectif est simple : les victimes doivent s’échapper sans finir en charpie, tandis que la famille tente de les éliminer avant qu’elles ne s’enfuient. Mais le gameplay est plus complexe qu’il n’y paraît, avec de nombreux mécanismes à maîtriser.

J’étais impatient de plonger dans quelques parties et de traquer quelques adolescents, mais The Texas Chain Saw Massacre en avait décidé autrement.

Prendre le rôle d’un membre de la Famille est sans doute l’option la plus accessible pour débuter. Une fois votre tueur favori sélectionné, vous êtes lâché sur une carte, prêt à traquer et terrifier. Cependant, traquer et éliminer les victimes est plus compliqué qu’il n’y paraît : les cartes sont vastes, et les survivants n’ont évidemment aucune envie de se faire découper en morceaux. Pour repérer ces fuyards, l’aide de Grand-père, ancien tueur en série de légende aujourd’hui sur le déclin, sera cruciale. En le nourrissant du sang récupéré sur les victimes ou trouvé dans des sacs d’abats disséminés sur la carte, vous le fortifiez et gagnez le pouvoir de voir les contours des survivants à travers les murs lorsqu’il pousse son hurlement glaçant.

On pourrait penser qu’avec un tel atout, capturer et éliminer les survivants deviendrait facile, mais ce n’est pas le cas. Les cartes de Texas Chain Saw Massacre sont immenses, et s’y déplacer est un véritable défi. Chaque tueur a ses limites de déplacement : seuls certains personnages comme The Hitchhiker et Sissy, plus élancés, peuvent se faufiler dans les interstices et les espaces restreints. Leatherface, en revanche, est le seul à pouvoir détruire des tables avec sa tronçonneuse, tandis que d’autres doivent gérer les portes, les verrouiller ou les déverrouiller pour bloquer les accès interdits aux victimes. Résultat, traquer des adolescents en fuite peut vite tourner au cauchemar, car vous les verrez s’enfuir dans des endroits que vous ne pouvez pas atteindre ou auxquels vous ne savez pas comment accéder.

Il en va de même pour les objectifs et les interactions avec Grand-père. En appuyant sur le D-Pad, vous pouvez voir les contours des poches de sang, des alliés, de Grand-père et de toutes les voies d’évasion disponibles sur la carte, mais cette fonction n’est pas aussi pratique qu’elle en a l’air. Dans ce flot de contours blancs, il est difficile de se concentrer sur les informations essentielles, et même en repérant la bonne direction, il n’est pas rare de tomber dans des impasses. J’ai perdu le compte des fois où, après avoir vu un allié poursuivre quelqu’un dans un bâtiment voisin, je me suis retrouvé à tourner en rond pour essayer de le rejoindre, seulement pour réaliser qu’il était déjà passé de l’autre côté de la carte. Ce problème est encore plus frustrant pour les membres de la Famille aux options de déplacement limitées.

Leatherface, la mascotte du jeu, souffre particulièrement de ce manque de mobilité. Sa corpulence le rend bien trop lent pour attraper facilement les survivants, et sa puissante tronçonneuse ne suffit pas à compenser ce défaut. Chaque personnage dispose de capacités uniques qui modifient le style de jeu, allant des pièges que l’on peut poser au sol à des compétences permettant de localiser les sources de bruit. Il est utile de tester chaque personnage pour trouver celui qui vous convient le mieux, mais il faut aussi espérer que vos coéquipiers ne sélectionnent pas votre favori en premier, sous peine de devoir jouer un autre membre de la Famille.

Le rôle des Victimes semble bien plus complexe que celui des tueurs de la Famille, car il demande de jongler avec de nombreux éléments. Chacune de vos actions peut produire du bruit, qui peut être entendu et même repéré sur la carte. Pour survivre, il est crucial d’avancer lentement et prudemment, que vous cherchiez un crochet dans une boîte à outils, tentiez de vous libérer de vos liens, ou ouvriez un passage à travers un vide sanitaire.

En tant que victime, l’évasion est votre priorité absolue, mais trouver le chemin vers la liberté peut être un défi passionnant. Chaque carte offre plusieurs itinéraires d’évasion prédéfinis, chacun avec ses propres exigences : certains vous demandent de localiser des valves pour ouvrir des portes sous pression, tandis que d’autres impliquent de couper le courant des clôtures électrifiées via des batteries de voiture ou encore de trouver des fusibles pour déverrouiller des portes. La navigation est plus fluide en tant que jeune survivant débrouillard, car la plupart des obstacles peuvent être franchis.

Au fur et à mesure que vous enchaînez les parties dans *Massacre à la tronçonneuse au Texas*, vous montez en niveau et obtenez des points de compétence à répartir dans l’arbre de compétences de chaque personnage. Ces arbres permettent de débloquer des avantages et d’attribuer des points supplémentaires pour maximiser vos chances de survie. La sélection d’avantages est suffisamment diversifiée pour les premières étapes du jeu, et j’ai vite trouvé ceux qui m’aidaient à franchir les obstacles plus efficacement, à récupérer de l’endurance plus rapidement, et, en tant que tueur, à réduire la distance avec mes proies.

The Texas Chain Saw Massacre montre un potentiel énorme. Lorsqu’on joue avec un ami, coordonner vos mouvements pour piéger une victime et la bloquer entre vous deux procure un plaisir unique. La tension est également palpable lorsque vous vous cachez dans les buissons, observant Leatherface courir frénétiquement à votre recherche, une sensation qui reste palpitante et satisfaisante à chaque partie.