Awaken – Astral Blade est un jeu de type metroidvania orienté action. On y incarne Tania, une androïde envoyée dans une forêt pour retrouver une équipe de reconnaissance qui ne donne plus signe de vie. Ce qui devait être une mission rapide se transforme pourtant en une aventure bien plus complexe.

Sur le plan narratif, le jeu développé par l’équipe chinoise place le joueur dans la peau de Tania, l’une des créations bio-ingénieriques du Dr Herveus, conçue à partir d’échantillons d’ADN uniques. Grâce à ce traitement, Tania bénéficie de capacités athlétiques et de combat exceptionnelles, lui permettant d’accomplir des tâches impossibles pour un être humain.

L’histoire s’ouvre avec la mission de recherche et de sauvetage de Tania dans la forêt tropicale des îles Horace, où une équipe d’explorateurs a mystérieusement disparu. Au fil de son expédition, Tania découvre peu à peu ce qui est arrivé à la Terre et à ses habitants, dévoilant un sombre et inquiétant mystère. L’intrigue est captivante et bien construite, même si, dans les premières phases du jeu, les informations sont diffusées un peu trop rapidement, rendant parfois le récit confus et difficile à suivre.

Quand on évoque le gameplay d’un Metroidvania, le combat est souvent au cœur des discussions. Dans AWAKEN – Astral Blade, les mécanismes de plateforme suivent fidèlement les conventions du genre, permettant au personnage d’acquérir progressivement de nouvelles capacités de déplacement, comme le double saut ou le rebond entre les murs.

En termes d’action, Tania dispose de deux armes principales : une épée et une faux. Bien que ce choix puisse paraître restreint, l’équipe de Dark Pigeon Games a intégré un système de personnalisation très riche. Les objets collectés en exploration permettent de modifier les statistiques de Tania, adaptant son profil d’attaque ou de défense selon les besoins.

AWAKEN – Astral Blade propose d’ailleurs seize emplacements d’équipement permettant d’optimiser ses capacités. Les attaques sont simples à exécuter, se basant principalement sur deux boutons qui, combinés de différentes manières, permettent à Tania de libérer ses pouvoirs, qu’il s’agisse de frapper des ennemis au sol ou dans les airs. Les commandes sont parfaitement réactives, enregistrant chaque action instantanément et offrant ainsi une expérience fluide, même lors des séquences de plateformes les plus délicates.

Un système de compétences bien équilibré vient enrichir le tout : en échange d’Ether (la monnaie du jeu obtenue en battant des ennemis et en récoltant des accessoires), Tania peut acquérir des améliorations passives et actives, comme une augmentation des chances de coups critiques ou la capacité de parer et de contre-attaquer. Ces bonus, bien que puissants, ne rendent pas le jeu trop facile, et la difficulté reste ajustable pour convenir au style de chacun, faisant d’AWAKEN un jeu accessible à tous.

Le cycle de progression se complète avec de nombreux objets-clés dispersés dans les zones, qui augmentent la santé et les capacités de guérison de Tania, représentées ici par des potions rechargeables à chaque checkpoint activé.

Du côté du level design, Dark Pigeon Games a conçu des environnements bien définis, équilibrés et sans excès de détails superflus. Pendant les 8 à 10 heures nécessaires pour finir le jeu, on ne ressent jamais la frustration de ne pas savoir où aller, d’autant que le jeu propose un indicateur d’objectif accessible via la carte stylisée.

Dans le pur style Metroidvania, on débloque progressivement des raccourcis et des moyens de déplacement plus rapides, facilitant ainsi le backtracking, qui reste ici plutôt léger. Quant aux ennemis, bien qu’ils soient variés, ils manquent un peu de personnalité, sauf pour les boss principaux de l’intrigue, soutenus par un bon contexte narratif.

D’un point de vue artistique, AWAKEN – Astral Blade est visuellement convaincant : le design des personnages et des décors choisis par l’équipe chinoise est soigné et immersif, permettant de saisir instantanément l’action à l’écran. La bande-son, en revanche, reste assez basique et peu mémorable, remplissant uniquement son rôle d’accompagnement. Sur le plan technique, le jeu est bon, mais pas parfait. Lors de certaines phases intenses, avec du vent et plusieurs ennemis, le framerate chute sensiblement, contrastant avec la fluidité qui prédomine dans la plupart des situations.