J’adore quand un jeu défie positivement mes attentes. À première vue, 8-Bit Adventures 2 de Critical Games pourrait sembler être un jeu éphémère, humoristique et proche du mème, mais ce serait une erreur de le juger ainsi. Ce titre est en réalité bien plus solide qu’il n’y paraît, avec des personnages attachants, un scénario bien écrit, un gameplay fluide et une bande-son remarquable. C’est le genre de jeu qui rappelle aux vétérans comme moi pourquoi nous sommes tombés amoureux des JRPG à l’origine, sans nous faire perdre patience avec des détails superflus.

L’histoire de 8-Bit Adventures 2 est bien rythmée et extrêmement divertissante, portée par des personnages imparfaits mais attachants et une écriture pleine de personnalité. Bien que l’intrigue commence de manière classique, elle devient de plus en plus profonde et captivante au fil du jeu. L’aventure équilibre parfaitement l’action avec des thèmes plus sérieux, comme l’abandon. J’ai particulièrement apprécié la comparaison entre les parcours du protagoniste et de l’antagoniste en matière de passage à l’âge adulte. Honnêtement, j’aimerais en dire plus sur l’histoire, mais je pense que le meilleur moyen d’apprécier le jeu est d’y plonger sans attentes, comme je l’ai fait.

Oui, 8-Bit Adventures 2 demande parfois un peu d’indulgence de la part du joueur, mais quel JRPG n’en a pas besoin ? Et, bien qu’il contienne quelques clins d’œil et références méta aux RPG classiques, je ne les ai pas trouvés excessifs. Les 30 heures que j’ai consacrées avec enthousiasme à ce jeu m’ont mené à une conclusion très satisfaisante, même si ceux qui souhaitent tout explorer auront probablement un temps de jeu plus long, étant donné la quantité de contenu annexe.

La progression dans 8-Bit Adventures 2 s’est faite sans accroc et, malgré quelques pics de difficulté notables, je n’ai pas eu besoin de passer beaucoup de temps à faire du levelling. Tant que vous affrontez tous les ennemis visibles que vous croisez (ils ne réapparaissent pas, sauf si vous le demandez à un point de sauvegarde), vous devriez être bien préparé pour les combats de boss. D’ailleurs, ces points de sauvegarde, placés vers la fin des donjons, vous rappellent gentiment de sauvegarder et offrent des conseils optionnels pour les affrontements à venir, ainsi que la possibilité de faire réapparaître les ennemis. Certains combats de boss ont nécessité plusieurs tentatives, mais ces défis, bien que difficiles, sont gratifiants. Je me suis exclamé « Youhou ! » à chaque victoire bien méritée, même si, à l’inverse, j’ai souvent pesté avec un « Oh, allez ! » quand les boss m’ont réservé des coups imprévisibles.

Les combats se déroulent au tour par tour, et tous les personnages gagnent de l’expérience, qu’ils participent activement ou non au combat. Vous disposez d’un groupe de sept personnages, mais seulement trois peuvent combattre à la fois. Cependant, vous pouvez changer de personnage en cours de combat sans perdre de tour, un aspect stratégique clé pour remporter la victoire, surtout lorsque vous maîtrisez les compétences combinées de plusieurs personnages. La défense joue également un rôle crucial, et il est important pour les joueurs de bien utiliser cette commande. J’apprécie que la défense permette de restaurer des PV, un peu comme dans *The Legend of Dragoon*, ce qui s’avère essentiel, car l’argent peut parfois être rare et les objets de soin relativement coûteux.

Le jeu propose un unique niveau de difficulté, que j’ai trouvé suffisamment stimulant pour répondre à mes attentes. Il ne permet pas de traverser les combats sans réfléchir, mais n’est pas non plus trop punitif. Ce qui m’a vraiment marqué, ce sont les séquences variées et uniques de mini-jeux et de puzzles, disséminées tout au long du jeu, qui viennent agréablement diversifier le gameplay traditionnel du JRPG. Les déplacements et la navigation correspondent à ce qu’on attend d’un JRPG classique : je n’ai rencontré aucun problème pour explorer le monde, les villes ou les donjons. Les zones sont bien conçues, ni trop complexes ni simplistes. Il m’est arrivé de ne pas savoir immédiatement où aller, mais j’ai toujours trouvé la solution sans grande difficulté.

Visuellement, *8-Bit Adventures 2* est très séduisant, avec sa palette de couleurs vibrantes. Les graphismes des sprites et des tuiles rappellent les derniers jeux 8 bits et les premiers 16 bits de mon enfance, mais avec une touche de modernité. Les éléments les plus impressionnants sont sans doute les cinématiques semi-animées, qui m’ont rappelé le style de Ninja Gaiden sur NES. En résumé, c’est un jeu visuellement attractif, parfaitement en accord avec son titre 8-Bit Adventures 2. Je n’imagine pas qu’il puisse avoir une autre esthétique.

Et voici la pièce maîtresse : le joyau qui fait briller 8-Bit Adventures 2 au-dessus de nombreux autres JRPG nostalgiques sur un marché déjà saturé. Je parle de la somptueuse bande-son du compositeur chilien Sebastian « Carfonu » Cruz. Sa musique chiptune, composée avec soin, est un pur plaisir à écouter sur la durée. Trop souvent, les bandes-son *abusent de sons aigus qui deviennent irritants après quelques minutes, mais ici, tout est fluide et harmonieux. Non seulement je me suis retrouvé à jouer pendant de longues sessions, mais j’ai aussi passé des heures à me promener dans des lieux comme la Cité des Sons, juste pour continuer à écouter la musique. À vrai dire, il m’est même arrivé de rester inactif pendant des combats de boss simplement pour profiter de la bande-son. Les mots ne suffisent pas pour décrire à quel point j’ai adoré la musique de ce jeu. Il faut y jouer et l’écouter par soi-même pour vraiment comprendre.

Si vous êtes fan des JRPG dynamiques, 8-Bit Adventures 2 mérite vraiment votre attention. Bien que le jeu ait quelques imperfections, il m’a offert une expérience très plaisante, me rappelant pourquoi j’ai adoré ce genre dès le départ. On sent tout l’amour qui a été mis dans la création de 8-Bit Adventures 2, et je vous encourage vivement à lui rendre cet amour en le découvrant par vous-même.