Après un longs moment de développement entre le début du tournage et la fin de la post-production, les studios Warner Bros Pictures ont réussi à mettre à disposition des fans du DCEU ce qui devrait être le dernier film concernant un membre de la Justice League avant le lancement des projets de James Gunn : THE FLASH. En effet, si le film solo concernant Flash a mis beaucoup de temps à arriver dans les salles, c’est en partie à cause des problèmes personnels d’Ezra Miller qui, d’ailleurs, n’est plus employé par Warner, à mon grand regret.
Le super-héros Flash, Barry Allen, jongle entre son identité secrète et son emploi dans un laboratoire de l’identité judiciaire. Incapable de se remettre de certains événements passés (la mort de sa mère dont son père est accusé à tort), il se découvre la capacité de voyager dans le temps et l’utilise pour empêcher le meurtre de sa mère Nora. Mais il cause ainsi involontairement des changements qui ont pour conséquence la création d’un univers alternatif. Il se retrouve alors coincé dans ce nouvel univers dépourvu de méta-humains et dans lequel une version du Général Zod ressuscité menace à nouveau le sort de l’Humanité. Il fait donc appel à son jeune alter-ego, à un Batman plus âgé et à Supergirl, une naufragée kryptonienne retenue prisonnière afin de sauver le monde de cette menace et de retourner dans son propre univers.
Comme tous les films solo de l’univers DC, THE FLASH est un film qui se concentre sur un moment précis de la vie de notre héros, en l’occurrence le décès de sa mère et les conséquences liées au fait de remonter le temps.
En ce moment, la thématique du voyage dans le temps est souvent traitée au cinéma, ainsi que le multivers, mais chez DC, elle est mieux exploitée que chez Marvel (sûrement car moins de personnages à gérer ?!) et du coup l’explication donnée à Barry par l’ancien Batman est plus compréhensible. Même l’explication de la trilogie « Retour vers le futur » ne tient plus la route.
Ce qui est très satisfaisant dans ce film, c’est le fan service. Il est vraiment de haute volée, rien n’est laissé au hasard et tout est respecté. Alors certes, certains caméo sont fait d’images de synthèse et/ou d’animation mais revoir Christopher Reeves dans son costume légendaire, Nicolas cage dans ce rôle de Superman qu’il a failli joué, les références décalées où ce qui aurait pu (dû) se produire dans la réalité se produisent dans la temporalité qui a été bouleversée par Barry est juste excellent. Comme les Grayson qui tiennent une boutique, Marty McFly joué par Eric Stoltz (qui était le premier choix de Zemeckis) et bien d’autres encore que je vous laisse chercher.
Dans ce film, Superman est remplacé par sa cousine Kara Zor-El aka Supergirl et force est de constater qu’elle est badass. Mais elle a un rôle assez minime, finalement, au premier abord bien que sa présence soit cruciale pour le Barry original. Tout comme sera cruciale la présence du Batman de 1989, Michael Keaton. Et là, en termes de fan service, DC et Warner auront mon respect éternel. Ils n’ont pas juste fait revenir Batman et Bruce Wayne, non, ils ont mis en place un véritable parallèle entre lui et Flash, qui fera grandir humainement le jeune Barry Allen, retardataire, maladroit et introverti. Et dans la présence du Batman, tout est respecté : les gadgets, les véhicules (voir la batwing arriver de cette façon m’a filé la chair de poule) les costumes, l’histoire tragique de Bruce Wayne. Bref, un fan service exemplaire qui n’est pas que cosmétique, contrairement à celui de la fin du film.
Ce film est le film où l’on voit enfin le potentiel de Barry Allen et sa transformation d’ado introverti à celui d’un adulte qui sait que dans la vie, il y a des choix à faire… et que parfois, ça fait mal.
Certes, THE FLASH n’est pas le plus réussi des films DC sous la houlette des studios Warner, mais il a l’avantage de proposer une très bonne alternative à la vision de Zack Snyder et c’est sûrement ce qui déplait aux fans du snyderverse. Mais si l’on fait abstraction de certaines scènes où la CGI est à jeter à la poubelle, des scènes de combats nulles et des fonds verts qui sont à la limite de se décoller du mur, le film réalisé par ANDRÉS MUSCHIETTI, mérite vraiment qu’on s’y attarde.
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